Les recommandations sur la vaccination

Les recommandations sur la vaccination

La vaccination, un acte préventif pour lutter contre les maladies infectieuses

La vaccination permet de réduire le risque de contracter une maladie : en stimulant le système immunitaire précocement, le vaccin prépare notre corps à reconnaitre et à combattre l’infection.1
La vaccination est un acte préventif pour la protection des individus et de la collectivité.2

Les vaccins permettent à notre organisme d’identifier en amont un virus ou une bactérie afin de construire ses propres défenses immunitaires, dans le but de lutter contre l’apparition de la maladie. Notre organisme va fabriquer des anticorps qui agiront spécifiquement contre ce virus ou cette bactérie.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la vaccination permet de sauver 2 à 3 millions de vies chaque année.3

Quels sont les différents types de vaccins ?

Plusieurs familles de vaccins sont aujourd’hui disponibles pour prévenir les maladies infectieuses :4,5

Les vaccins utilisant une bactérie ou un virus entier :

 • Les vaccins inactivés : le virus ou la bactérie porteur de la maladie est tué par la chaleur ou des agents chimiques (exemple : le formol). Le virus ou la bactérie est donc incapable de se multiplier et il devient non infectieux. Dans ce type de vaccin, l’ajout d’un adjuvant est souvent nécessaire afin d’augmenter la réponse immunitaire contre le pathogène microbien contenu dans le vaccin et avoir ainsi une protection efficace. De plus, ces types de vaccins demandent généralement des rappels vaccinaux.
Exemple : le vaccin de la grippe.

Ceux-ci peuvent ne pas convenir aux personnes ayant un système immunitaire affaibli, ce qui est le cas notamment des patients sous certains traitements biologiques.

 • Les vaccins vivants atténués : le virus ou la bactérie porteur de la maladie est vivant mais a été affaibli. L’agent pathogène est alors rendu avirulent, c’est-à-dire qu’il ne peut pas entrainer de manifestation pathologique. Ce type de vaccin stimule le système immunitaire ce qui permet de protéger l’individu vacciné. L’immunité sera alors rapide et de longue durée.
Exemple : Le vaccin pour la rougeole, oreillons, rubéole – vaccin BCG.

l’infographie sur le vaccin inactivé ou atténué

Accéder à l’infographie sur le vaccin inactivé ou atténué.

Les vaccins utilisant une partie d’une bactérie ou d’un virus :
Seule une partie très spécifique du virus ou de la bactérie est utilisée. Cette partie est reconnaissable par notre système immunitaire.

Dans ce cas aussi, l’utilisation d’adjuvant et de rappels vaccinaux est nécessaire.
Exemple : le vaccin contre l’hépatite B, le papillomavirus ou la coqueluche.

Depuis les années 70, des nouvelles techniques vaccinales ont vu le jour.

 • Les vaccins utilisant un fragment du matériel génétique du virus.

 • Les vaccins par « vecteur viral » : une partie du virus ou de la bactérie est insérée dans un virus inoffensif, appelé vecteur viral, ce vecteur sera véhiculé dans notre organisme qui apprendra à réagir face à l’infection.
Exemple : Le vaccin contre Ebola.

l’infographie sur le vaccin par « vecteur viral »

Accéder à l’infographie sur le vaccin par « vecteur viral »

 • Les vaccins à ARN messager (ou à ADN) : ces vaccins consistent à injecter l’information génétique permettant au corps humain de produire une protéine de l’agent infectieux, contre lequel on souhaite obtenir une immunité. Notre système immunitaire peut alors le reconnaitre et le combattre rapidement.

Comme pour les autres types de vaccins, il n’y a pas de risque de modification de notre patrimoine génétique avec les vaccins à ARN messager. Nos gènes sont protégés à l’intérieur du noyau des cellules alors que la synthèse des protéines virales suite à l’injection vaccinale est réalisé uniquement à l’extérieur du noyau de ces cellules.

infographie sur le vaccin à base d’acides nucléiques

Accéder à l’infographie sur le vaccin à base d’acides nucléiques.

Dans le cas de la COVID-19, les vaccins apprennent à notre organisme à reconnaitre une partie du virus : la protéine SPIKE (cette protéine se situe sur l’enveloppe externe du virus).6 Pour mettre notre organisme en contact avec la protéine SPIKE, les types de vaccins suivants ont été développés :

 • Des vaccins par virus inactivé ou atténué ;
 • Des vaccins par vecteur viral : la protéine SPIKE a été introduite dans un autre virus inoffensif et a permis la production d’anticorps actifs sur le virus de la COVID-19 lui-même ;
 • Des vaccins à ARN messager : le vaccin injecté transporte une petite partie du virus, la partie qui code la protéine SPIKE (c’est-à-dire qui contient l’information nécessaire à la fabrication de la protéine SPIKE). C’est cette petite partie qui est appelé ARN messager.
Ce sont les cellules de notre propre organisme, qui vont « lire » l’ARN messager provenant du virus et fabriquer la protéine SPIKE. Notre organisme va donc pouvoir apprendre à se défendre, ce qui nous protégera contre la maladie.

La toute petite partie du virus qui est injectée ne peut pas transmettre la maladie.

En savoir plus :
• S’informer sur la vaccination contre la COVID-19 en France www.gouvernement.fr/info-coronavirus/vaccins
• Comprendre l’ARNm www.inserm.fr/c-est-quoi/secret-fabrication-c-est-quoi-arn-messager

Vaccination et Rhumatismes Inflammatoires Chroniques (RIC) sont-ils compatibles ?

La vaccination contre la COVID-19 est aujourd’hui ouverte à tous, y compris les patients atteints d’un RIC.7,8

En effet, différentes études ont montré que la prise d’un traitement biologique/immunosuppresseur chez les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique n’induisait pas de formes plus graves de la COVID-19.9 Il est donc important de rappeler que les patients ayant un RIC doivent être considérés comme la population générale.8

De plus, la Société Française de la Rhumatologie (SFR) recommande la vaccination pour les patients risquant une forme grave de la COVID-19, quel que soit leur âge.8

Pour connaitre votre éligibilité à la vaccination, cliquez sur le lien suivant : www.gouvernement.fr/info-coronavirus/vaccins

Pour plus d'informations sur les vaccins et les traitements biologiques, rendez-vous sur notre section Vaccination.

COVID-19 et RIC : quels sont les bons réflexes à adopter ?

En l'absence de mesures de protection, le virus de la COVID-19 est très contagieux.10
Par conséquent, la vaccination ne doit pas s'accompagner d'un relâchement des mesures barrières, en particulier chez les personnes qui présentent des facteurs de risques, un système immunitaire affaibli et/ou reçoivent un traitement immunosuppresseur/biologique.

 1. Prévenir la maladie :

Pour prévenir les maladies, il est important de respecter les gestes barrières :10

• Porter un masque lorsque cela est recommandé (ex : lieux publics…).
• Rester à plus de deux mètres de distance les uns des autres.
• Éviter de porter vos mains à votre visage sans les avoir lavées au préalable.
• Aérer régulièrement votre environnement.
• Utiliser un mouchoir à usage unique pour vous moucher et jetez-le immédiatement.
• Et plus particulièrement : se laver les mains à l’eau et au savon ou au gel hydroalcoolique régulièrement.

Ce dernier geste peut paraitre anodin, mais pour les patients présentant une atteinte cutanée, cela peut être synonyme de douleurs. Quand cela est possible, il faut alors privilégier des soins lavants adaptés, rincer à l’eau tiède, tamponner pour sécher ses mains, sans frotter, et les hydrater à l’aide d’un baume ou d’une crème.11

Une autre astuce : privilégiez les gels aux solutions hydroalcooliques qui sont beaucoup plus irritantes.9

 2. En cas de COVID-19 ou de symptômes y faisant penser :12

• Si vous êtes sous traitement corticoïde, il est recommandé de ne pas arrêter votre traitement : parlez-en avec votre médecin.
• Si vous êtes sous immunosuppresseurs, arrêtez temporairement votre traitement et prenez contact avec votre médecin spécialiste.

Pour avoir l’intégralité des ressources et liens utiles en cas de COVID-19, cliquez ici : www.gouvernement.fr/info-coronavirus

Références

  1. Site de l’OMS. « Vaccins contre la COVID-19 ». Consulté le 29/10/21
  2. Site de l’Académie Nationale de médecine. « Éradication des maladies infectieuses et vaccination ». Consulté le 29/10/21.
  3. Site de l’UNICEF. « La vaccination sauve 2 à 3 millions de vie par an ». Consulté le 29/10/21.
  4. Site de l’OMS. « Les types de vaccins ». Consulté le 29/10/21.
  5. Site News Medical. « Quels sont les différents types de vaccins ? ». Consulté le 29/10/21.
  6. Site de l’INSERM. « COVID-19 : mieux décrire la protéine SPIKE ». Consulté le 29/10/21.
  7. Site du Gouvernement : Informations sur le coronavirus. Consulté le 29/10/21.
  8. Site de l’AFP. RIC et COVID-19. Consulté le 29/10/21.
    1. Quartuccio. Et al. Prévalence du COVID-19 chez les patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques traités par biothérapies ou inhibiteurs des JAK : une étude basée sur la population au cours des deux premiers mois de l’épidémie de COVID-19 en Italie. Revue du rhumatisme 88 (2021) 377-381
  9. Site du Gouvernement : Prévention contre le COVID-19. Consulté le 29/10/21.
  10. Site de la Fondation Eczema. Gestes barrières. Consulté le 29/10/21.
  11. FAI2R. Recommandations pour les patients atteints de maladies auto-immunes ou auto-inflammatoires en période épidémique COVID-19. Consulté le 29/10/21.