La bienveillance commence par soi-même

La bienveillance commence par soi-même

Le psoriasis retentit fréquemment sur l’image qu’on a de soi-même.
L’importance accordée à l’apparence dans notre société ne facilite pas la relation avec son corps.

Corps et esprit sont inséparables

La présence de lésions ou de marques visibles, comme celles provoquées par le psoriasis, peut intensifier la difficulté d’avoir une bonne image de soi et peut générer beaucoup de souffrance et d’anxiété.
Lorsqu’on se sent « mal dans sa peau », corps et esprit sont inséparables. C’est la personne dans son entièreté qui est concernée.
Le seuil de tolérance est différent pour chacun·e, selon son tempérament, son âge, son histoire, sa situation personnelle, mais pour tous, l’impact sur la qualité de vie est réel.

Prendre soin de soi

Certaines pratiques peuvent agir sur le stress et les tensions générées par la maladie, en complément des traitements médicaux indispensables.
C’est le cas de la méditation, dont la dimension de bienveillance favorise l’apaisement.
En s’ouvrant à ses limites et à sa souffrance, en les apprivoisant, la méditation permet de trouver une forme de réconciliation avec soi.
C’est une attitude où la douceur cède la place à celle de la lutte avec les circonstances.

Bienveillance avec son corps

Lorsque l’esprit est agité, c’est par le corps qu’on peut chercher à retrouver la sérénité en faisant confiance à son « intelligence ».
La bienveillance envers soi passe par l’apaisement du rapport entretenu avec son corps.
Certaines méditations peuvent vous y aider. Voici un exemple que vous pouvez pratiquer régulièrement.

Cet exercice est enregistré. Pour l’écouter ou le télécharger :

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1/ Posez-vous.
Isolez-vous dans un endroit tranquille, en évitant d’être dérangé·e. Laissez votre téléphone portable dans un autre pièce ou mettez-le en mode « avion ».
Mettez en pause la volonté de réussir quelque chose. Vous prenez simplement un moment pour vous, sans chercher à faire quelque chose de spécial.
Prenez quelques inspirations profondes suivies d’un soupir. Laissez les tensions musculaires céder peu à peu d’elles-mêmes.

2/ Reliez-vous maintenant à la relation que vous entretenez avec votre corps.
Sans faire d’effort particulier, laissez venir à votre esprit les pensées et les émotions qui viennent naturellement lorsque vous pensez à la relation avec votre corps.
Sans jugement ni commentaire, l’exercice consiste juste à voir plus clairement la situation.

  • En commençant par les caractéristiques particulières qui vous déplaisent ou vous mettent mal à l’aise : celles qui concernent la forme de votre corps – taille, corpulence par exemple ; celles qui concernent les marques visibles qui peuvent vous gêner ; voyez ce qui vient spontanément pour vous.
  • Puis la tonalité générale de la relation que vous entretenez avec votre corps : la part des commentaires, jugements, reproches que vous pouvez lui faire ; et la bienveillance, les soins que vous pouvez lui apporter… comment ces deux pôles s’équilibrent-t-il ?

Observez ce qui vient avec douceur et bienveillance…

3/ Dans cette troisième phase, considérez votre corps avec bienveillance.
Comme on accueille un ami cher, avec chaleur, sans conditions.
Laissez s’installer l’intimité de la relation, laissez s’épanouir les images, les pensées, les émotions qui font surface…
Si vous avez l’impression de ne pas y arriver ou si c’est difficile, accueillez vos émotions avec chaleur, avec tendresse.

Même si la relation avec son corps est parfois douloureuse, autorisez-vous à vous y relier avec douceur, telle qu’elle est.

Sentez que la relation à votre corps peut s’apaiser, petit à petit.
Vous pouvez prolonger ce moment en restant simplement en lien avec le mouvement de la respiration, pour laisser l’expérience résonner en vous.

Auteure : Clarisse Gardet
Diplômée en sophrologie, enseigne à l’École de méditation