Désir de grossesse

Être atteint de RIC peut être source de peurs, notamment si l’on souhaite avoir des enfants et construire une famille.

Désir de grossesse dans le cadre des rhumatismes inflammatoires chroniquesDésir de grossesse dans le cadre des rhumatismes inflammatoires chroniques

Pourtant, avoir un RIC n’exclut pas d’avoir des enfants, même en cas de traitement incompatible avec la grossesse s’il on s’y prépare suffisamment en avance et que l’on est bien suivi. Selon les dernières études, les RIC n’influent ni sur la fertilité, ni sur le bon déroulement de la grossesse. De plus, pour 30 à 60 % des patientes, celle-ci s’accompagne d’une amélioration des symptômes.

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Bien préparer sa grossesse

Une préparation soigneuse, plusieurs mois à l'avance, est la clé pour une grossesse menée dans les meilleures conditions.

Concevoir un enfant requiert que la maladie soit bien contrôlée en amont et que les médicaments tératogènes (qui ont un effet sur l’embryon) soient totalement éliminés de l’organisme. En cas de besoin, notamment si l’arrêt de votre traitement entraine une poussée du RIC, des traitements alternatifs, sans effet sur l’embryon, pourront vous être proposés pendant la grossesse.

Il est essentiel de discuter avec votre rhumatologue, votre gynécologue et votre médecin généraliste afin qu’ils puissent, ensemble, mettre en place les meilleures conditions pour votre grossesse et assurer votre suivi.

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Que faire si je tarde à tomber enceinte ?

De manière générale, les RIC n’influencent pas sur la fertilité des femmes. Néanmoins, elles ont tendance à vouloir des enfants plus tardivement, une fois que la maladie est contrôlée et peuvent, de ce fait, mettre un peu plus de temps à concevoir.

Certains médicaments, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent diminuer la fertilité féminine. Cette diminution est réversible mais peut contribuer à retarder un peu la conception. De même, un RIC sévère peut réduire la fertilité, mais il n’est pas conseillé d’entreprendre une grossesse dans ce cas.

Si besoin, la PMA (Procréation Médicalement assistée) est ouverte pour les femmes en couple atteintes de RIC. Des ajustements devront certainement être fait, notamment pour choisir la méthode de stimulation ovarienne afin d’éviter une thrombose (formation de caillots dans les veines).

L'impact des RIC sur la fertilité masculine

Certains hommes atteints de RIC peuvent se plaindre d’une baisse de leur désir sexuel voire de troubles de l’érection. Ces symptômes, qui ne sont pas rares, peuvent être liés à un taux de testostérone sanguine anormalement bas et peuvent être corrigés avec un traitement adéquat.

De plus, certains traitements des RIC peuvent avoir une influence négative sur la capacité des spermatozoïdes à atteindre l’ovule. C’est par exemple le cas de la sulfasalazine dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Cet effet est réversible à l’arrêt du traitement.

Pendant la grossesse

La grossesse peut-elle avoir un impact sur ma maladie ?

Comme pour d’autres maladies auto-immunes, être enceinte soulage généralement les symptômes du RIC, la grossesse ayant tendance à inhiber partiellement le système immunitaire pour éviter un rejet du fœtus par la mère.

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Cependant, cette réputation semble moins justifiée maintenant, avec l’arrivée de nouveaux traitements, plus efficaces. Les bénéfices d’une grossesse seront moins visibles sur une maladie déjà contrôlée en amont.

Les études récentes sur le sujet montrent que, dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde comme dans celui du rhumatisme psoriasique, environ 50 à 70 % des patientes voient leurs symptômes s’améliorer pendant la grossesse et environ 20 % connaissent une aggravation de leur maladie.

Dans le cas de la spondyloarthrite axiale, environ un tiers des patientes voient l’intensité de leurs symptômes diminuer et un tiers connaissent une aggravation de ceux-ci au cours de la grossesse. Une amélioration des symptômes serait plus fréquemment observée lorsque le fœtus est de sexe féminin.

Chez les femmes qui souffrent d’une atteinte de la colonne vertébrale liée à la spondyloarthrite axiale, les douleurs dorsales sont fréquentes (environ 80 % des patientes) mais elles le sont également chez les femmes enceintes qui ne souffrent pas de SA (environ 60 %).

Le point essentiel qui ressort de toutes ces études est que l’aggravation des symptômes pendant la grossesse est surtout observée chez les femmes dont la maladie n’était pas maîtrisée. Cela renforce l’idée qu’il vaut mieux que sa maladie soit contrôlée avant d'envisager un projet de grossesse.

Quel sera mon suivi pendant la grossesse ?

Votre suivi sera identique à celui de toutes les femmes, si ce n’est qu’un suivi par un rhumatologue doit être associé au suivi gynécologique. Les RIC n’augmentent pas le risque de fausse couche.

Votre rhumatologue sera attentif à l’évolution de votre RIC, à la santé de vos os et à la prise de poids afin d’éviter de fatiguer les articulations du dos, des hanches, des genoux et des chevilles.

Que se passera-t-il si mon RIC s'aggrave pendant la grossesse ?

Dans ce cas, votre rhumatologue peut décider de mettre en place un nouveau traitement, en fonction de la période de grossesse, des symptômes et de la bonne sécurité et tolérance pour vous et votre futur enfant.

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Accouchement et allaitement

Comment se déroule l'accouchement ?

L’accouchement d’une femme atteinte de RIC se déroule dans les mêmes conditions que pour toutes les femmes, avec une anesthésie péridurale possible. Le taux de césarienne chez les femmes atteintes de RIC est légèrement plus élevé que chez le reste des femmes, mais cela résulte le plus souvent d’un choix des patientes et non d’une urgence pendant l’accouchement.

Chez les femmes qui présentent une forme axiale de spondyloarthrite (celle qui touche la colonne vertébrale), il arrive exceptionnellement que l’ankylose du bassin gêne la pose d’une péridurale et l’accouchement, auquel cas une césarienne est pratiquée.

Pourrais-je allaiter mon enfant ?

L’allaitement est possible seulement si les traitements en cours ne passent pas dans le lait maternel. Cependant, les dernières études montrent que 66% des patientes atteintes de RIC ressentent le besoin de choisir entre traitement et allaitement, alors que l’allaitement présente des bénéfices pour la santé de la mère et le développement de l’enfant.

Parfois, l’allaitement peut être rendu difficile pour la mère, notamment lorsqu’il lui est difficile de maintenir son bébé pendant toute la durée de la tétée. Dans ce cas, il existe des solutions : vous pouvez utiliser des coussins d’allaitement qui permette de placer le bébé à la bonne hauteur et de répartir son poids.

N’hésitez pas à discuter avec votre médecin si vous souhaitez allaiter afin qu’il puisse vous conseiller au mieux sur la démarche à suivre.

Pourquoi parle-t-on de poussées post-partum ?

Il est assez fréquent qu’une poussée inflammatoire, dite « poussée post-partum », survienne dans les semaines qui suivent l’accouchement, avec une aggravation des symptômes :

  • 50 à 60% des femmes atteintes de spondylarthrite axiale ont des poussées 4 à 10 semaines après l’accouchement.

  • 40 à 70% des femmes atteintes de rhumatisme psoriasique.

  • 50% des femmes rapportent une exacerbation de l’activité la maladie après l’accouchement

Ces poussées sont moins fréquentes chez les femmes dont la maladie était bien contrôlée en amont de la grossesse. Le moment de la survenue d’une poussée n’est pas lié au retour du cycle menstruel après l’accouchement.

Quels sont les facteurs de risque des poussées post-partum et comment sont-elles traitées ?

Toutes les études qui portent sur les RIC mettent en avant un point essentiel : le risque de poussée post partum est plus élevé chez les femmes dont la maladie n’était pas suffisamment contrôlée avant la grossesse. Cette observation est également valable pour le risque d’aggravation pendant la grossesse.

Les poussées post partum sont traitées comme les autres poussées. Attention cependant : certains traitements ne sont pas compatibles avec l’allaitement. Il sera donc parfois préférable de mettre en place un traitement efficace contre une poussée, même si cela signifie ne plus pouvoir allaiter.

Prendre soin de son enfant est plus facile lorsqu’on ne souffre pas de ses articulations et le fait de ne pas allaiter n’empêche pas une mère de tisser des liens profonds avec son enfant.

En savoir plus :

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Date de mise à jour le 15/05/2021