Trois étapes pour composer avec la douleur
Toute douleur chronique ou rebelle, quelles que soient ses manifestations ou son intensité, a des conséquences importantes sur la qualité de vie.
La distinction souvent faite entre douleur et souffrance permet de décomposer une expérience entre deux aspects qui s’influencent et interagissent en permanence :
• la douleur pour désigner l’épreuve physique en général mesurable et objectivable ;
• la souffrance pour nommer la dimension émotionnelle qui conditionne le vécu de la douleur propre à chacun.
Chaque douleur est unique
Pour trouver le chemin du soulagement, il faut souvent trouver une combinaison de plusieurs solutions, en fonction du type de douleur et de sa perception.
Seules ou en complément de médicaments, certaines méthodes non médicamenteuses comme la méditation ou la relaxation, sont couramment proposées par les professionnels de santé.
Pourquoi la méditation ?
Méditer consiste à marquer un arrêt pour rendre notre attention pleinement disponible à ce qui se passe dans notre corps, dans nos pensées, dans l’environnement où nous nous trouvons.
On s’entraîne à être présent à tous les phénomènes qui se présentent, sans les juger ou les commenter, qu’ils soient agréables ou non.
Dans le cas d’une douleur physique, on peut distinguer à la fois les sensations corporelles et les pensées qui les accompagnent : « encore cette douleur ! », « pourquoi moi ? », « pourquoi maintenant ? » etc.
Ces pensées, sources de souffrance et d’anxiété, peuvent facilement devenir des ruminations.
Le but de la méditation n’est pas de faire disparaître la douleur, mais de contribuer à la supporter plus sereinement.
3 étapes pour s’apaiser
Ces trois étapes constituent un chemin, pour aider à s’apaiser émotionnellement.
Elles peuvent être faites très rapidement une fois que vous y êtes familiarisé·e. Quelques minutes suffisent si vous disposez de peu de temps.
Cet exercice est enregistré. Pour l’écouter ou le télécharger :
1/ Faites une pause.
Isolez-vous dans un endroit tranquille, en évitant d’être dérangé. Pensez notamment à laisser votre téléphone portable dans une autre pièce ou à le mettre en mode « avion ».
Laissez l’immobilité et le silence s’installer naturellement.
Reliez-vous simplement à la douleur que vous ressentez, comme elle se présente, sans l’analyser.
Ne cherchez pas à bien faire, contentez-vous d’entrer en rapport avec elle, de lui consacrer votre attention, de la voir pleinement.
2/ Distinguez douleur et souffrance.
Dans cette étape, il s’agit juste de voir plus clairement votre ressenti, sans le juger ou le commenter.
Remarquez d’abord ce que vous sentez corporellement : la sensation est-elle diffuse ou limitée à une zone ? Plutôt chaude ou froide ? Même si vous la connaissez bien, voyez comment elle se présente en ce moment précis.
Puis sentez le rythme de la respiration, en essayant de le faire avec le plus de précision possible, en restant dans l’observation sans jugement.
Maintenant, distinguez les pensées et les émotions qui vous traversent (découragement, tristesse, lassitude…). Là encore, soyez précis sans juger ou évaluer ce que vous constatez.
Contentez-vous de constater ce qui est là et laissez-le être sans le contrôler.
3/ Prenez-soin de vous
Vous pouvez compatir à ce que vous éprouvez et vous offrir un message d’apaisement.
Le fait de faire cet exercice est en soi un geste de douceur envers vous -même.
Vous pouvez trouver votre propre manière de vous réconforter. Par exemple, imaginer qu’une personne qui vous est particulièrement chère vous soutient par sa présence ; ou encore imaginer un lieu ou un geste qui vous apaise.
Rester encore quelques instants dans cette présence chaleureuse, en lien avec votre respiration.
Article rédigé par Clarisse Gardet diplômée en sophrologie.