Traitements non médicamenteux

En plus du traitement médicamenteux, la stimulation cérébrale profonde est disponible depuis plusieurs années en tant qu'option thérapeutique cliniquement reconnue pour la maladie de Parkinson.

La stimulation cérébrale profonde, utilise un appareil qui fonctionne de la même manière qu'un stimulateur cardiaque. L'objectif de ce dispositif est de soutenir les fonctions corporelles perturbées grâce à une stimulation électrique ciblée.

La stimulation cérébrale profonde est considérée comme une méthode de traitement efficace pour les patients à un stade déjà avancé de la maladie, chez qui, les troubles moteurs sévères ne sont pas suffisamment soulagés par les médicaments seuls.

Les patients qui présentent des complications (par exemple des fluctuations d'effet, des troubles du contrôle des impulsions, etc) au cours d'un traitement médicamenteux, peuvent également bénéficier d'une stimulation cérébrale profonde.

Il est à noter que la stimulation cérébrale profonde est une intervention chirurgicale - cette méthode n'est donc pas adaptée aux patients très âgés ou aux personnes non éligibles à une opération pour des raisons de santé.

Voici comment fonctionne la stimulation cérébrale profonde :

• Avec la stimulation cérébrale profonde, des fils fins, appelés électrodes, sont implantés profondément dans les zones du cerveau touchées par la maladie de Parkinson.
• Ces électrodes sont reliées à un dispositif de contrôle - le « pacemaker cérébral » - implanté sous la clavicule.
• Après activation par le médecin, l'unité de contrôle envoie des impulsions électriques ciblées au cerveau, réduisant les symptômes typiques de la maladie tels que les tremblements.
• La stimulation cérébrale profonde n'endommage ou ne détruit généralement pas le tissu cérébral - les électrodes peuvent donc être retirées.

Dans la maladie de Parkinson, l'orthophonie se concentre sur la capacité de parler et d'avaler. La maladie de Parkinson affecte les muscles du visage, de la bouche et de la gorge qui sont utilisés pour parler. De nombreuses personnes constatent que leur voix devient plus basse que d'habitude, qu'elles ont des difficultés à parler et/ou développent des difficultés à avaler.

Un orthophoniste est formé à toutes les formes de communication, y compris la communication non verbale comme les expressions faciales ou le langage corporel. Le programme d'orthophonie sera différent selon les stades de la maladie de Parkinson.

Aux premiers stades de la maladie, vous apprendrez à mettre en œuvre des stratégies et à réaliser des exercices pour améliorer le volume de la voix, la vitesse de la parole, la respiration, les expressions faciales et la prononciation claire des mots. Les thérapeutes peuvent vous donner quelques conseils sur la façon de parler dans des environnements bruyants ainsi que sur les problèmes liés à l'alimentation et à la boisson.

Comme la communication peut devenir plus difficile, les thérapeutes pourront vous conseiller sur les moyens d'y faire face, par exemple l'utilisation d'appareils d'assistance comme des ordinateurs ou des amplificateurs vocaux, ou avec des astuces pour maintenir le contact visuel en parlant.

Un ergothérapeute peut être aussi sollicité si la maladie limite les possibilités de la personne malade à prendre soin d’elle, ou encore à se déplacer, à communiquer, à travailler, ou à étudier.

L’ergothérapie peut aider à la réadaptation des habiletés motrices, en particulier la motricité fine et la coordination globale. Elle est également utile pour améliorer les symptômes tels que les ralentissements, les troubles du mouvement ou la raideur.

L’ergothérapeute pourra vous aider à aménager votre domicile ou votre lieu de travail, afin d’éviter le risque de chute et vous permettre de continuer à effectuer vos activités quotidiennes.

Bien que tous les patients ne le ressentent pas, la maladie de Parkinson peut affecter la cognition, par exemple, en allongeant le temps dont vous avez besoin pour penser et répondre, ainsi que l'attention et la mémoire.

La stimulation cognitive consiste à faire des exercices d'entraînement cérébral qui peuvent aider à prévenir ou à diminuer les symptômes cognitifs.

Guidée par un spécialiste, la stimulation cognitive peut aider à préserver des fonctions telles que la mémoire, l'attention et la capacité à maintenir les mouvements et la posture de votre corps en relation avec l'environnement (orientation spatiale).

Garder votre esprit actif aide à prévenir les symptômes cognitifs ; pour cette raison, vous pouvez faire des exercices mentaux quotidiens, tels que :

• Exercices de lecture et d'écriture : La lecture et l'écriture sont d'excellents moyens de maintenir et d'améliorer la créativité, l'attention et la mémoire.

• Jeux de société traditionnels : Les jeux de société traditionnels et les jeux de cartes sont une activité sociale agréable et entraînent l'attention, la concentration, la mémoire à court terme ou la pensée critique.

• Mots croisés, sudokus et recherches de mots : Ce sont d'excellents exercices cérébraux pour la perception, la logique et le raisonnement déductif, la planification, la mémoire, la coordination et la patience. Au fur et à mesure que vous vous améliorez, le niveau de difficulté peut être augmenté ; cela est un avantage et valorise vos efforts.

Discuter avec un psychologue ou un autre professionnel de santé spécialisé peut aider les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à exprimer leurs ressentis, gérer leurs symptômes, ainsi que l'impact que la pathologie peut avoir sur leur humeur.

Si vous souhaitez discuter avec quelqu'un de votre humeur et de ce que vous ressentez, n’hésitez pas à en parler à votre équipe de soins.

Date de mise à jour le 21/02/2022.