Les types de crises
Une crise d'épilepsie ne dure généralement pas plus de deux minutes. Elle peut être annoncée par des symptômes évocateurs appelés «prodromes» comme une aura (hallucination visuelle, olfactive, ou auditive) pouvant permettre d'agir et de se mettre en sécurité avant que la crise ne survienne.
· La phase ictale (pendant la crise) : correspondant à la durée et aux symptômes de la crise.
· La phase post-ictale (qui survient après la crise) : représentant le passage de l’état de crise au retour à l’état normal. Cette phase est aussi appelée « post-critique » et marque la phase de récupération du cerveau.
Elle peut durer de quelques secondes à plusieurs minutes, voire plusieurs heures.
La durée de cette phase dépend d'un certain nombre de facteurs tels que la zone du cerveau affectée pendant la crise, l'âge de la personne, le traitement antiépileptique…
· La phase inter-ictale (entre les crises) : correspondant à la période entre deux crises.
Les symptômes d'une crise d'épilepsie peuvent varier considérablement. Lors d'une crise d'épilepsie, des contractions musculaires involontaires, des troubles sensoriels, de la conscience et/ou du comportement peuvent survenir.
L’ampleur des symptômes peut varier notamment en fonction de l’origine de la crise et de sa propagation dans le cerveau. Les symptômes varient ainsi en fonction des types de crises et peuvent aller d’une simple sensation de picotement ou d’une altération temporaire de la vision et de la parole, à un état de « grand mal », comme dans les crises généralisées tonico-cloniques.
Pour plus de détails voir la partie crises focales et généralisées
Que faire face à quelqu'un qui fait une crise ?
Il est important d’appeler les secours (15, 18, 112) si une personne :
Les différents types de crises d'épilepsie ont été classifiés pour permettre aux médecins de faciliter le diagnostic des patients. Cette classification est aussi très utilisée dans la recherche dans le domaine de l'épilepsie et dans le développement de nouveaux traitements.
La classification des épilepsies par la Ligue Internationale contre l'Épilepsie (ILAE), publiée en 2017, suit un schéma à 3 niveaux. Le premier correspond au type de crise, le deuxième au type d’épilepsie, et le troisième au syndrome épileptique :
Source : www.ilae.org
Les crises focales sont la manifestation d’un réseau de neurones (foyer) localisé sur un hémisphère du cerveau.
Les crises focales débutent dans une zone bien localisée du cerveau mais peuvent secondairement se propager
dans tout le cerveau. Le terme « partiel » est parfois utilisé à la place du terme « focal » (terme historiquement
utilisé).
Les crises focales peuvent être classées en plusieurs types en fonction de l’altération de l’état de conscience, c'est à dire la difficulté de réaction voire la perte de connaissance, ou non.
Si la conscience n’est pas altérée on parle de crise focale simple. Il est alors possible de se souvenir de sa ou ses crises.
Si la conscience est altérée, d’emblée ou secondairement, on parle de crise focale complexe.
La crise ne pourra pas être restituée par la personne (en partie ou en totalité). Il est alors possible de s’appuyer sur l’entourage pour obtenir le détail de la symptomatologie.
Les crises focales peuvent s’étendre et affecter secondairement l’ensemble du cerveau : cette propagation est nommée « généralisation secondaire ».
Les crises généralisées résultent d’une hyperactivité d’un réseau de neurones étendue aux deux hémisphères du cerveau.
Il existe plusieurs types de crises généralisées. Deux d'entres elles sont détaillées dans le paragraphe suivant.
Il s’agit probablement du type le plus impressionnant des crises épileptiques. Le patient perd connaissance et des chutes et blessures sont possibles.
Ce type de crises appelé fréquemment « grand mal » peut être segmenté en différentes phases que sont :
La phase tonique : où survient une contraction de tous les muscles (raideur) provoquant parfois une morsure de la langue. La tête est en général légèrement inclinée vers l'avant. Des contractions musculaires diffuses et irrégulières peuvent entraîner un blocage de la respiration
La phase clonique où les secousses deviennent plus lentes, plus violentes et plus étendues (convulsions)
La fin de la crise est marquée par un relâchement musculaire complet où des pertes d’urines ou fécales peuvent survenir. La respiration devient bruyante et le patient présente généralement un état de confusion et d’épuisement pouvant mener à un endormissement profond.
Elles correspondent à des altérations soudaines de l’état de conscience qui ne durent généralement que quelques secondes. Le patient présente en général, un regard fixe, avec parfois des clignements des yeux ou des mouvements de mastication. La personne atteinte interrompt brusquement son activité et ne répond pas aux sollicitations de son entourage. La crise est généralement suivie d’une amnésie (perte de mémoire : aucun souvenir de la crise).
En raison de la courte durée des absences, celles-ci ne sont parfois pas identifiées comme des crises, mais considérées à tort, comme un manque d'attention, ce qui peut notamment engendrer des retards en milieu scolaire.
Les crises de type inconnu sont caractérisées par un « point de départ non identifié » dans le cerveau. L’épilepsie est bien diagnostiquée par des symptômes similaires à ceux des autres types de crises, mais, faute d’information suffisante, le clinicien ne peut déterminer s’il s’agit d’une crise focale ou généralisée.
Date de mise à jour le 14/10/2021
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